Politique

Haïti- crise: Intervention militaire étrangère en Haïti, un crime de haute  trahison, soutient le Docteur Jean Fils-Aimé

Photo: Le porte-parole du mouvement des patriotes, Jean Fils-aimé.


Le porte-parole du mouvement des Patriotes exprime son vif désaccord à la demande du gouvernement de facto réclamant une intervention militaire multinationale en Haïti. 
Selon le docteur Jean Fils-Aimé, le pouvoir en place n’a aucune légitimité pour formuler une telle requête au nom de la population. Car, il s’agit, estime-t-il, d’une équipe gouvernementale illégale. Pour le professeur Fils-Aimé, cette démarche inconstitutionnelle ne fera que jeter de l’huile sur le feu.

 

 

 

 


Participant à l’émission “Le Point” sur la radio et la télé Métropole, mercredi 19 octobre, le Docteur Jean Fils-Aimé affirme que seul le Chef de l’État peut engager l’État.

 

 

 

 

De plus, la démarche des autorités haïtiennes contestées est contraire non seulement à la constitution de 1987 amendée mais également aux conventions internationales, dénonce l’analyste politique, évoquant, par exemple, les prescrits de l’article 46 de la convention de Viennes de 1969 sur le Traité des Accords.

 

 

 

 

Le recours à l’intervention de forces militaires étrangères constitue un crime de haute trahison,  soutient le docteur Fils-Aimé.

 

 

 

 

Il reste convaincu que l’intervention militaire qu’il qualifie d’invasion, est loin d’être la solution ajoutant que c’est même pire que le problème lui-même, faisant référence aux dernières missions militaires américaines et onusiennes ayant laissé, au pays, des conséquences désastreuses et des souvenirs amers (choléra, viols sur mineurs…) 

 

 

 


Le docteur Jean Fils-Aimé critique, sans langue de bois, l’ingérence de la communauté internationale qui souhaite uniquement continuer à exploiter les ressources du pays.

 

 

 

 

La crise de carburant, une guerre entre 3 familles 

 

La crise liée á la pénurie de carburant observée ces derniers mois dans le pays est surtout la résultante d’une lutte acharnée entre trois familles de la bourgeoisie comprador en Haïti, s’alarme le docteur Jean Fils-Aimé. Pour pouvoir, à tout prix, renforcer leur mainmise sur le marché pétrolier haïtien, ces entrepreneurs malfrats utilisent l’apport des gangs qu’ils alimentent, constamment, en armes et en munitions, avec évidemment  la complicité de la communauté internationale, condamne-t-il.

 

 

 

 

La crise humanitaire évoquée par la communauté internationale et les dirigeants contestés haïtiens n’est qu’une mise en scène fallacieuse, un alibi pour justifier le projet d’occupation d’Haïti par de nouvelles forces étrangères, critique le docteur Fils-Aimé. “Cette chorégraphie articulée par le gouvernement et le Core Group est tout simplement scandaleuse”, fustige le professeur.

 

 

 

 

L’analyste politique Jean Fils-Aimé n’est pas prêt à oublier Pamela Ann White et Helen Meagher La lime, respectivement, ex-ambassadrice américaine à Port-au-Prince et cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH). Ces deux figures de la diplomatie américaine ont largement et lamentablement contribué à l’aggravation de la situation du pays, rappelle-t-il.

 

 

 

 

Toutefois, Jean Fils-Aimé croit qu’une assistance technique et logistique de la part des pays amis d’Haïti pourra aider les forces de l’ordre à mieux aborder la crise sécuritaire haïtienne.

 

 

 

 

Selon lui, si les Forces Armées et la Police Nationale d’Haïti reçoivent les équipements nécessaires et des formations appropriées, elles parviendront à rétablir la sécurité et la paix dans le pays, un point de vue que partagent l’ex-colonel Himler Rébu, l’ancien directeur général de la PNH, Mario Andresol et l’ancien officier des Forces Armées d’Haïti, Youry Latortue, trois experts haïtiens en matière de sécurité.

 

 

 

 

RPBS

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