Société

Humanitarian Parole : 40% des passeports émis par l’immigration haïtienne contiennent des erreurs, alerte l’OCNH

(Port-au-Prince)- L’Organisation itoyenne pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a alerté la population sur des passeports contenant des erreurs délivrés par la direction de l’immigration et de l’émigration, lors d’une conférence de presse ce mercredi 15 mars 2023.

 

Il s’agit de 40% des passeports délivrés par la direction de l’immigration et de l’émigration qui contiennent des erreurs, selon l’Organisation Citoyenne pour une Nouvelle Haïti (OCNH). Cette information est fruit de deux semaines d’enquête menée par l’organisation dans des bureaux d’immigration.

« Ce sont des informations qui ont été vérifiées par l’organisation. Ce chiffre arrive à un moment où le service de doléances de la direction de l’immigration et de l’émigration est dysfonctionnel », soutient Occius. Il précise que des passeports ont été émis avec des faux noms ou prénoms et de fausse date de naissance.

Cette enquête de l’OCNH révèle aussi qu’un réseau est monté pour soutirer de l’argent aux citoyens voulant obtenir leur passeport. Ces facilitateurs exigent entre 50 000 à 100 000 gourdes aux citoyens pour l’obtention de leurs passeports alors que le prix fixé par l’Etat haïtien est varié de 10 000 à 12 000 gourdes. Un autre groupe de personnes exigent 25 000 gourdes pour l’obtention de la première page du passeport.

« Ce montant ne va pas au trésor public mais plutôt dans la poche de certains employés. Nous avons reçu beaucoup de plaintes. Certaines personnes ont patienté pendant plus de deux mois. Parfois, des agents prennent l’argent et coupe les liens avec les citoyens », explique Camille Occius.

En vue de régler le problème, l’OCNH fait une série de recommandations à l’inspection générale de la Police Nationale d’Haïti lui demandant de veiller sur le comportement des policiers.

Elle demande au gouvernement de prendre les dispositions afin que les citoyens ne payent que le prix fixé préalablement pour obtenir le passeport.  Elle exige également la création d’une cellule d’urgence à la direction de l’immigration et de l’émigration afin de prendre en considération les dossiers en souffrance. Aussi, recommande-t-elle un système de rendez-vous en ligne afin de réduire l’affluence devant les bureaux d’immigration.

 

JD

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