Politique

Pourquoi pas l’émergence d’une nouvelle classe politique haïtienne suite à ces sanctions internationales

La politique en Haïti a toujours été, pour certains, une voie sûre vers la richesse. Députés, sénateurs, chefs de gouvernement, ministres, présidents…il suffit de quelques mois au poste pour faire fortune. Pour atteindre cet objectif déloyal, tous les moyens sont permis, corruption, trafic d’armes, de munitions ou de drogue, blanchiment d’argent, financement de gangs armés… la liste est longue. Le bien-être collectif, c’est le cadet de leurs soucis. Il faut juste s’assurer d’amasser suffisamment d’argent pour mener une vie luxueuse à l’étranger. Dorénavant, les hommes politiques pris dans leur propre piège, doivent changer leur fusil d’épaule.

 

Pluie de sanctions internationales sur des officiels haïtiens -anciens ou nouveaux- aucune exception. Le Canada et le États-Unis ont déjà sanctionné plusieurs politiciens en Haïti. Interdiction de voyage, gel d’avoirs, saisies de biens…sont quelques unes des sanctions imposées par l’international qui accuse ces officiels d’être de connivence avec des gangs armés qui retiennent le pays en otage.

Cette fameuse liste de sanctionnés se complète au fur et à mesure. Pour l’instant seulement Joseph Lambert, Youri Latortue, Rony Célestin, Garry Bodeau, Hervé Fourcand, Michel Joseph Martelly, Laurent Salvador Lamothe et Jean-Henry Céant y figurent. Pourtant, quoique annoncé, pas un nom des cadors du secteur économique en Haïti ne figure sur cette liste.

Transformer Haïti en enfer, en mouroir à ciel ouvert et aller se la couler douce en territoire étranger, était monnaie courante, jadis, pour les politiciens. Désormais, la prochaine classe politique haïtienne va doublement réfléchir avant de se tremper dans des actes illégaux et malhonnêtes au détriment du peuple refoulé dans une misère atroce.

 

Nécessité d’une nouvelle classe politique

L’émergence d’une nouvelle classe politique se dessine à l’horizon. Une nouvelle génération exemptée de tout soupçon de corruption et de toute autre sorte de malversations politiques. De nouveaux discours, de nouveaux leaders, de nouvelles têtes pensantes doivent voir le jour.

Mais, on se demande d’où va découler cette nouvelle génération de politiciens? Sera-t-elle issue de la jeunesse, de l’élite intellectuelle, de la paysannerie, de la diaspora…? Et le rôle de la presse dans tout ça, doit-on continuer à façonner des politiciens véreux, toujours au devant de la scène se faisant les portes-parole et défenseurs des principales causes de la population? Une chose est certaine; L’establishment politique haïtien doit être reconstitué.

Dans l’attente de nouveaux noms pour compléter cette fameuse liste, les sanctionnés se défendent et promettent de saisir la justice pour laver leurs noms, les Nations-Unis prépare à sont tour sa liste de sanctions internationales pour tous ceux indexés par le Canada et les Etats-Unis. Dans l’intervalle, la justice haïtienne reste muette.


RPBS

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