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Des membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU invitent les Etats-Unis à dire Non aux brutalités policières et au « profilage racial »

La brutalité policière dont sont victimes les minorités raciales et ethniques aux Etats-Unis a retenu l’attention du plus grand corps d’experts indépendants au sein du système onusien des droits de l’homme.

Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) s’est dit préoccupé par « la brutalité et le recours à une force excessive ou mortelle par les agents de la force publique à l’encontre des minorités raciales et ethniques ». Ils exhortent, en ce sens, Washington à mettre fin à ces violences, mais aussi à « la pratique du profilage racial ».

Outre ces faits énoncés, les dix-huit experts de cet organe indépendant évoquent une « impunité persistante des abus commis par la police et les agents des douanes et de la protection des frontières ». En conclusion, il a été demandé à Washington de revoir sa législation fédérale, ainsi que celle des États régissant le recours à la force létale en s’assurant qu’elles soient conformes au droit et aux normes internationales.

Combattre les discours de haine raciale

Les discours de haine, sur Internet et dans les médias sociaux, tenus par des hommes politiques et des personnalités publiques ont été tout aussi vivement dénoncés par ces experts qui font état d’une « hausse sensible des crimes de haine, y compris les fusillades de masse, contre les minorités raciales et ethniques, en particulier les personnes d’ascendance africaine, les peuples autochtones, les personnes d’origine hispanique et d’ascendance asiatique ».

L’ambassadrice des États-Unis auprès du Conseil des droits de l’homme, Michèle Taylor, a vite réagi et reconnaît que son pays avait encore beaucoup à faire pour construire une société juste et équitable. Mme Taylor insiste sur le fait que cet engagement est « un pilier fondamental de l’Administration Biden-Harris » et témoigne de leur détermination dans la lutte contre les discriminations et la violence raciale.

Le Comité s’est dit profondément préoccupé par l’impact disparate sur la santé et les droits des minorités raciales, en particulier celles à faibles revenus. Les experts ont donc recommandé à l’État de prendre des mesures supplémentaires pour éliminer ces disparités raciales et ethniques en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs.

Widsa M.Payen

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