HCT : Mirlande Manigat, un choix nécessaire selon Wadner Edouard
(Port-au-Prince) “ Un large consensus pour tracer une route vers les élections “, le message codé de Wadner Édouard, membre du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), lors de son intervention à Panel Majik, ce lundi 26 décembre. Mr Edouard a expliqué que le choix de Mirlande Manigat pour faire partie du Haut Conseil de la Transition (HCT) n’a rien à voir avec le parti politique RDNP, mais en l’occurrence la citoyenne.
Inattendu, un ènième accord qui a vu le jour en cette fin de 2022, laisse plus d’un stupéfait. Le Premier ministre Ariel Henry décrié depuis son arrivée à la tête de la primature tant par son incapacité à diriger la nation ou son manque de volonté à résoudre la situation d’insécurité à laquelle on fait face, vient de parapher un accord avec des acteurs politiques, des membres du secteur privé et des acteurs de la société civile. Ils ont apposé leur signature le 21 décembre 2022, donnant naissance à l’accord politique baptisé “ Consensus National pour une Transition Inclusive et des Élections Libres “. Le dit accord politique prévoit deux grandes institutions : Le haut Conseil de Transition et l’Organe de Contrôle de l’Action du gouvernement.
Des discussions ont été entamées avec des acteurs et groupes politiques, afin de statuer sur les divergences de chaque groupe. « Si nous continuons de percevoir Ariel Henry comme le mal unique et qu’on devrait l’exclure de toutes discussions politiques pour une sortie de crise, il restera jusqu’à un moment indéterminé à la tête du pays. De ce fait, nous nous sommes dépêchés de trouver un consensus pour le bien de la nation », a fait reconnaître Wadner Edouard, l’émissaire du parti politique RDNP.
À travers ce compromis historique, selon l’homme politique, la présence de Mirlande Manigat n’a rien à voir avec leur décision de signer cet accord. “ Ne pas signer c’est donner gain de cause à Ariel Henry “, a prévenu Wadner Edouard. “ En outre, cette cohabitation sera bénéfique à la tenue des élections, combattre le phénomène de l’insécurité et du kidnapping entre autres “, a renchéri Mr Edouard.
Toutefois, doit-on rappeler que les acteurs ne sont pas à leur premier accord politique depuis l’enlisement de cette crise. De l’avis de certains observateurs, ces accords ne tiennent compte d’aucune réalité du contexte actuel et n’ayant aucune velléité à résoudre véritablement la crise multidimensionnelle qui fait rage en Haïti.
RPBS