Haïti-crise : Clarens Renois renouvelle l’inévitabilité d’un compromis historique
Le leader du parti politique Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (Unir) Clarens Renois croit que dans le contexte actuel un compromis historique est inévitable puisque, dit-il, les accords politiques se neutralisent et paralysent ainsi le pays.
Intervenant à l’émission Panel Majik sur les ondes de Magik9, le 17 novembre 2022, le coordonnateur national de Unir, Clarens Renois, fait ressortir l’urgente nécessité pour la classe politique haïtienne d’agir dans l’intérêt de la nation. « Face à ce tableau économique social et politique, il y a nécessité d’un compromis historique entre tous les haïtiens», préconise-t-il.
Face à la crise pluridimensionnelle qui sévit dans le pays, des signataires d’accords et partis politiques non-alignés qui ont publié le 25 octobre dernier une déclaration appelant à un compromis historique pour sortir le pays de la crise. Clarens Renois, l’un de ces acteurs dit renouveler leur engagement à trouver un consensus afin de dégager un compromis capable de garantir la paix dans le pays. «Laissons nos intérêts personnels de côté en donnant priorité à ceux de la nation haïtienne, afin de trouver un consensus », dit Clarens Renois.
Cependant, face aux rumeurs qu’un accord aurait été signé entre les signataires de la déclaration conjointe pour un compromis historique et les tenants du pouvoir, M. Renois dément et affirme qu’aucune convocation n’a été faite pour la signature d’un quelconque accord, « c’est de la diversion », précise t-il.
Toutefois, le hasard ne peut aucunement jouer en faveur de ce modus vivendi. Pour le leader de Unir, seul la disponibilité et la sensibilité des acteurs politiques face à la situation actuelle peut donner espoir à ce compromis historique, pour enfin trouver un consensus entre les protagonistes pour épargner le pire au pays.
Par ailleurs, Clarens Renois se dit prêt à discuter avec le Premier ministre Ariel Henry, néanmoins que les discussions soit tablée sur la situation du pays. « Nous sommes des démocrates, pourquoi nous faut-il toujours des solutions importées en lieu et place de celles purement haïtiennes », se demande le politicien.
Les discussions necessaires à une sortie de crise ne devraient pas être basées sur le remplacement ou la conservation du Premier ministre Ariel Henry à la primature, de l’avis du leader politique. Selon lui, les dialogues doivent être orientés dans le sens de ce qu’Haïti peut espérer de ses filles et ses fils.
RPBS