novembre 23, 2024
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L’ancien ministre Pierre Michel Brunache salue le régime de sanctions de l’ONU contre les gangs

L’ancien ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Pierre Michel Brunache se dit satisfait du régime de sanctions du conseil de sécurité de l’ONU à l’encontre des gangs en Haïti et ceux qui les soutiennent. Intervenant à l’émission Panel Magik ce lundi 24 octobre 2022, l’ancien garde des sceaux de la République estime que cette résolution peut apporter plus que l’on ne pense.

 

Les réactions pleuvent depuis le 21 octobre dernier après l’adoption par le conseil de sécurité de l’ONU d’un régime de sanctions contre les gangs en Haïti et ceux qui les soutiennent. Certains y voient un véritable coup d’épée dans l’eau, tandis que pour d’autres c’est une boîte de pandore à l’instar de l’ancien ministre de la justice et de la sécurité publique Pierre Michel Brunache.

« C’est vrai que tout le monde s’attendait à la publication de la liste des personnalités autres que les bandits armés, hommes d’affaires et politiques qui sont sanctionnées. Ce n’est pas le cas car ces textes sont adoptés après beaucoup de négociations. Ce qui est important, c’est qu’il y a un principe établi. Lequel principe indique que toute personne impliquée dans des activités de gangs est passible de sanctions », explique l’avocat.

Même si les critiques portées sur ce régime de sanctions indiquent que ce n’est que du décor pour la galerie, Pierre Michel Brunache croit que ce régime de sanctions peut avoir un effet dissuasif sur les gangs et ceux qui les soutiennent. « Il y a des gens qui profitaient de l’impunité, maintenant ils vont réfléchir à deux fois », souligne Pierre Michel Brunache.

L’ancien titulaire du Ministère de la justice et de la sécurité publique croit qu’il est du devoir des autorités haïtiennes de profiter de cette situation pour traquer ces personnes, ayant maintenant le soutien de la communauté internationale. « Ce régime de sanctions devrait leur donner plus de courage pour agir », indique Me Brunache.

Dans la résolution adoptée par le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, une fixation est faite sur le puissant chef de gang Jimmy Cherisier à qui on doit le blocage du Terminal Varreux où sont stockés 70% des produits pétroliers du pays. Plus d’un se demande s’il n’y a que Jimmy Cherisier alias Barbecue comme chef de gang en Haïti.

Pour l’ancien garde des sceaux de la République, Jimmy Cherisier n’est que le symbole du régime de sanctions. Selon lui, d’autres chefs de gangs de la trempe de l’ancien policier sont aussi concernés.  « Il fallait mettre une épouvantail devant les membres du conseil de sécurité afin qu’ils aient un intérêt pour agir. À côté de Cherisier, il y a beaucoup de personnes qui sont identifiées et d’autres qui ne le sont pas encore », explique l’homme de loi avant de se référer à la crise politique de 2004 qui a conduit à une invasion militaire.

A côté de ce régime de sanctions salué par l’ancien Ministre de la Justice, il reste convaincu qu’Haïti a besoin du déploiement d’une force militaire étrangère pour le sortir du bourbier dans lequel il patauge. Toutefois, Me Brunache estime que cette intervention peut ne pas être une réussite aux vues des circonstances actuelles. « Tout citoyen doit admettre que nous sommes dans une situation qui nécessite une solidarité internationale », souligne-t-il.

Après le conseil de sécurité du 21 octobre dernier, aucune autre information n’a été communiquée autour d’un éventuel déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti. Les dernières informations indiquaient qu’une résolution sur la question était en train d’être rédigée par le Mexique et les USA.

 

RPBS

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