Violence au Mexique, un millier de personnes portées disparues dont 90 Haïtiens.
La crise généralisé qui sévit dans le pays pousse bon nombre d’Haïtiens en quête d’un mieux être à chercher refuge ailleurs. Embarcations de fortune ou autres moyens sont utilisés pour arriver dans des endroits où parfois le pire les attend. Dans un rapport publié par l’Institut National des Migrations (INM), plus de 90 Haïtiens seraient décédées à la suite de violences gravissimes perpétrées en territoire mexicain.
L’Institut National pour la Transparence, l’Accès à l’Information et la protection des données personnelles (INAI) a ordonné à l’INM de communiquer le nombre de décès dûs aux violence survenus au Mexique à l’encontre de migrants originaires de pays d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Afrique ayant traversé le territoire national pour rejoindre les États-Unis ou ayant décidé de rester et de vivre sur le territoire national entre 2012 et 2021.
L’INAI a également demandé des précisions pour savoir si les migrants étaient en transit ou s’ils s’étaient installés dans une localité mexicaine au moment des violences.
L’INM est aussi invité à fournir des informations par nationalité, sexe, âge et profession; lieu et circonstances du décès et indiquer si des dossiers d’enquête ont été ouverts, ainsi que le suivi éventuel des proches et la destination finale des corps des victimes, entre autres données.
Les autorités mexicaines ont déploré cette vague de violence qui règne dans le pays causant la mort de plus d’un millier de migrants.
« Malheureusement, dans un pays aussi violent que le Mexique, où la criminalité organisée et désorganisée agit de manière infâme et impitoyable, nous savons tous les jours que, sous toutes les latitudes de tous les États, il y a des morts partout.
Le commissaire de l’INAI a averti que si le droit d’accès à l’information établi dans la Constitution et la loi est refusé, l’État de droit est rompu. En effet, les informations réelles sur le nombre et l’origine des migrants n’est même pas fiable. L’INM a déclaré que les informations demandées étaient inexistantes. Il y aurait bien plus que 1000 migrants tués.
L’agence des Nations unies craint que ce chiffre ne soit que la partie émergée de l’iceberg et estime qu’au moins 1 238 personnes sont mortes en 2021, dont 51 enfants. Au moins 728 de ces décès sont survenus à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, considérée comme la plus meurtrière au monde.
Il a été difficile de connaître l’origine des morts, car pour plus de 500 d’entre eux, leur pays d’origine est inconnu. Jusqu’à présent, l’OIM a pu confirmer le décès de 136 Vénézuéliens au cours des 18 derniers mois, ainsi que de 108 Cubains et 90 Haïtiens.