Technologie

L’UNESCO plaide pour la régulation des plateformes numériques

L’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) a organisé cette semaine une conférence à Paris pour discuter des solutions réglementaires face à la crise actuelle de l’information en ligne. Il s’agit de la toute première conférence mondiale de ce type.

 

Cette conférence a été réalisée sous le thème  « Pour un Internet de confiance », réunissant 4.300 participants. La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, le Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, la lauréate du prix Nobel de la paix 2021 Maria Ressa sont intervenus lors de cette conférence.

La DG Azoulay a souligné le besoin urgent de lignes directrices communes à l’échelle mondiale pour améliorer la fiabilité des informations tout en protégeant les droits de l’homme. Pour elle, en absence de régulation, les intox font mieux la route que la vérité.

« Ce n’est qu’en prenant la pleine mesure de cette révolution technologique que nous pourrons faire en sorte qu’elle ne sacrifie pas les droits de l’homme, la liberté d’expression et la démocratie. Pour que l’information reste un bien commun, nous devons réfléchir et agir maintenant, ensemble », a déclaré Audrey Azoulay, lors de son discours d’ouverture.

Cette conférence, pour l’UNESCO, a constitué un temps fort dans le cadre d’un dialogue mondial lancé par l’UNESCO en vue d’élaborer les premières lignes directrices mondiales pour la réglementation des médias sociaux afin d’améliorer la fiabilité de l’information et de promouvoir les droits de l’homme en ligne. Elle veut impliquer tous les protagonistes comme les gouvernements, régulateurs indépendants, entreprises numériques, universités et société civile.

Lors de son intervention en la circonstance, le Président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva a indiqué que les violentes attaques contre les institutions démocratiques au Brésil le 8 janvier dernier sont fruits de mensonge et de désinformation.

Plusieurs dizaines de pays travaillent actuellement sur des initiatives tendant à réguler le secteur. Toutefois, Audrey Azulay plaide pour un front commun, une approche cohérente et globale, fondée sur les droits de l’homme.

« Si ces initiatives réglementaires sont développées de manière isolée, chaque pays travaillant dans son coin, elles sont vouées à l’échec. La perturbation de l’information est par définition un problème mondial, nos réflexions doivent donc se dérouler à l’échelle mondiale », a-t-elle déclaré.

La cheffe de l’UNESCO a conclu en exhortant tous les pays à se joindre aux efforts de l’UNESCO pour transformer l’Internet en un outil qui soit véritablement au service du public et qui contribue à garantir le droit à la liberté d’expression, un droit qui inclut le droit de chercher et de recevoir des informations.

 

JD

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