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Rentrée scolaire: À la place des élèves, des adultes en uniformes d’écoles ont foulé le macadam à Port-au-Prince

Ce 3 octobre 2022 a été marqué par une énième journée de mobilisation contre le pouvoir en place. Plusieurs milliers de manifestants ont investi les rues de la capital dont certains vêtus en uniformes d’écoles et scandent « Nou pral lekòl ti pa, ti pa »,  pour se moquer du Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, Nesmy Manigat.

 

 

 


Puisque le ministre des Affaires étrangères, Jean Victor Généus, a déclaré que tout est globalement sous contrôle, celui de l’éducation, Nesmy Manigat, surfe sur la vague et soutient la logique de son collègue. La rentrée des classes, fixée pour le 3 octobre, a été maintenue par le Ministère de l’Éducation et de la Formation Professionnelle en dépit de la situation difficile dans laquelle est plongée la population haïtienne. Peu de temps après, Le MENFP s’est rétracté en se pliant à la décision de certaines écoles privées de l’air métropolitaine de Port-au-Prince, de ne pas ouvrir leurs portes en raison de la situation chaotique du pays.

 

 

 

« Nou pral lekò ti pa, ti pa », ont chanté des manifestants, en colère, dans la commune de Carrefour, une façon pour eux de s’en prendre à Nesmy Manigat, qui a annoncé que la réouverture se fera progressivement, donc au rythme de la reprise des activités, complètement mises à l’arrêt par des citoyens pour dénoncer la décision du gouvernement d’augmenter les prix du carburant sur le marché local.

 

 

 

À Port-au-Prince, de nombreux protestataires ont aussi défilé en uniformes d’école et d’autres, en costume. « Regarde les chaussures d’un directeur d’école. On ne saurait accepter une telle situation », a déclaré un homme, tout en brandissant ses souliers avachis devant les caméras des journalistes de manière à dire non à la décision de maintenir le 3 octobre comme date de la réouverture des classes.

 

 

 

Fixée initialement pour le 5 septembre, la rentrée des classes a été reportée pour ce 3 octobre par les autorités en raison de la situation calamiteuse des familles haïtiennes.  Aujourd’hui encore, plusieurs écoles, comme nous pouvons le constater, boudent la deuxième date choisie par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP).

 

 

 

Il est un fait que la situation est de plus en plus contrôlée, non pas par les autorités, mais par des gangs armés qui tuent, volent, violent et kidnappent quotidiennement. Beaucoup de personnes croupissent dans la misère. La cherté de la vie et l’insécurité, voilà les deux principaux monstres contre lesquels se battent des Haïtiens.

 

 

 

JB

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