Politique

Haïti-Crise: Jean Charles Moïse appelle à une « Révolution populaire armée »pour libérer Haïti

Des milliers d’haïtiens et d’haïtiennes ont répondu à l’appel du leader anti-impérialiste de la Plateforme Pitit Desalin, Jean-Charles Moïse, pour dénoncer l’ingérence de la communauté internationale en Haïti, à l’occasion de la commémoration des 216 ans de l’assassinat du fondateur de la nation haïtienne, Jean-Jacques Dessalines, le lundi 17 octobre 2022. L’ex sénateur du Nord prône une révolution populaire armée avec des machettes pour lutter contre le banditisme politique et l’impérialisme américain.

 

 

 


Tôt dans la matinée du lundi 17 octobre, plusieurs regroupements de manifestants et de manifestantes étaient remarqués à Port-au-Prince, au niveau du Champ de Mars, à Delmas et à Pétion-Ville avant de se fusionner en un seul corps pour se diriger vers  les locaux de l’Ambassade américaine, à Tabarre 41, où un fort dispositif sécuritaire était déjà dressé, par des unités spécialisées de la police nationale d’Haïti.

 

 

 

Sur tout le parcours de la manifestation, plus d’un ont brandi  des drapeaux russes et chinois, tout en exprimant des propos hostiles et injurieux à l’encontre des dirigeants américains, complices, selon eux, dans l’aggravation de la crise haïtienne.

 

 

« Washington n’a pas d’amis, ce ne sont que ses intérêts qui comptent », a martelé un protestataire. « L’Oncle Sam  s’obstine à imposer au peuple haïtien une solution américaine, toujours en fonction d’une compréhension erronée de la situation du pays, dans le but d’assurer sa domination », a déploré une jeune femme en colère, proposant une redéfinition et une réorientation de la politique haïtienne en matière de coopération internationale. «Pourquoi, Les États-Unis veulent toujours nous imposer des dirigeants corrompus et incompétents », s’est interrogé un étudiant de l’École Normale Supérieure, participant également à cette manifestation?  « Nous sommes pour une coopération respectueuse et équilibrée avec la Russie et la Grande Chine », pouvait-on lire sur l’une des pancartes.

 

 

 

L’hostilité déclarée à la politique américaine de deux poids deux mesures établie en Haïti, à travers une vision économique néolibérale était visiblement remarquée durant presque tout le parcours. Les protestataires ont également réclamé la démission du premier ministre de facto, le docteur Ariel Henry, imposé par le Core Group.

 

 

 

Les agents des forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour repousser une foule grandissante qui voulait franchir le dispositif sécuritaire érigé sur la route de Tabarre, devant l’ambassade des États-Unis.  Toutefois, seul Jean-Charles Moïse, le principal initiateur de ce mouvement, qui a pu atteindre le périmètre interdit pour adresser son message de circonstance. Le leader de la Plateforme politique « Pitit Desalin » a dénoncé une fois de plus l’ingérence de la communauté internationale en Haïti et pointe du doigt particulièrement le Canada et les États-Unis d’Amérique, complices dans l’aggravation de la situation du pays, a-t-il estimé. Pour l’ancien candidat à la présidence, Washington n’agit que pour le malheur du peuple haïtien.

 

 

 

Jean Charles Moïse a appelé la population à une révolution pacifique, sans armes à feu mais avec des machettes, pour construire ensemble une nouvelle Haïti.

 

 

 

«En dépit de la violence impitoyable exercée par les forces de l’ordre lors des manifestations et le climat de terreur instauré par les gangs armés, nous resterons mobilisés jusqu’à la victoire finale», a promis le dirigeant de « Pitit Desalin ».

 

 

 

RPBS

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