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Haïti: Port-au-Prince et ses environs se lèvent en mode grève ce lundi matin

Le mot d’ordre de grève lancé par le Front Unifié des Transporteurs et des Travailleurs d’Haïti ( FUTRAH) appuyé par l’Association des Propriétaires et des Chauffeurs d’Haïti (APCH) est respecté ce lundi matin 26 septembre à Port-au-Prince. Les rues sont pratiquement désertes, les grandes entreprises gardent leurs portes fermées.

Les rues de Port-au-Prince arborent une image de grève en cette matinée du lundi 26 septembre. Pas de barricades, ni de pneus enflammés mais Port-au-Prince, la ville grouillante et bruyante, s’est réveillée dans un silence stressant troublé de temps à autre par le vrombissement des taxis-motos et surtout par des stations de radio très à la mode décrivant la situation dans la région métropolitaine et des villes de province.

Après l’intermède post-Peyi Lok qu’on a observé dans la capitale haïtienne pendant la semaine dernière, où le transport, le commerce formel et les services publics ont fonctionné comme à l’accoutumée, en ce début de semaine, Port-au-Prince a enfilé de nouveau son masque de ville morte.

Au niveau de Delmas 60, toutes les grandes entreprises sont fermées. Certaines voitures prennent la route en vue de se ravitailler. Le ministère des Affaires Étrangères et des Cultes ne fonctionne toujours pas. Seuls les motards sont disponibles pour le transport.

Au Niveau de Silo, le constat n’est pas différent. Cependant, les motards se font rares. Le transport en commun n’existe plus. Au niveau des stations, les véhicules ne sont pas visibles. Les boutiques et le commerce informel ne fonctionnent plus.

Au niveau de Delmas 24, Nazon et la route de l’aéroport, les petits commerçants sont rares. Les voitures sont peu visibles. La circulation reste fluide. Des agents de la Police Nationale d’Haïti sont remarqués dans les grands axes. Le transport en commun est inexistant laissant apparaitre toute la laideur d’une région couverte d’immondices et autres objets nuisibles à la vue et à l’odorat. La circulation piétonne ne reflète en rien l’animation coutumière du bas de la ville.

Au niveau de Carrefour-Feuilles, les rues sont blanches. La population est peu visible dans les rues. Le commerce n’est plus. Les motocyclettes ne sont pas remarquées dans les différentes stations. Les marchands d’œuf et de figue banane, régulièrement présents, brillent par leur absence.

Cette grève doit durer trois jours jusqu’à mercredi, selon le secteur syndical. L’objectif est de forcer le Premier ministre Ariel Henry à faire retrait de la décision d’augmenter les prix des produits pétroliers sur le marché.

 

DJ

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