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Haïti en mode « Peyi Lock » Ariel en rit

Décidément, l’ajustement des prix des produits pétroliers ne présagent rien de bon pour le pays. À l’instar du fameux 6-7 juillet, Haïti connaît une deuxième journée de tension. Pour ce mardi 13 septembre 2022, pratiquement toutes les activités sont paralysées à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province. Grandes, Moyennes,  Petites Entreprises, Banques Commerciales, Centre Professionnels, magasins, l’administration publique toutes les activités sont paralysées. Qui pis est, la circulation est inexistante et des riverains font montre d’agressivité.

 

 

 

Les mêmes causes produisent les mêmes effets dans les mêmes circonstances. Haïti s’est réveillée sous tension ce mardi 13 septembre. Tôt dans la matinée, des barricades ont été érigées partout dans le pays. L’adresse à la Nation du Premier ministre Ariel Henry n’a pas été bien accueillie. Celle-ci a annoncé, entre autres, l’ajustement prochain des prix des produits pétroliers. Quelques heures après, la population a craché sa colère dans les rues.

 

 

Hier lundi, des tirs sporadiques ont été entendus à hauteur de Delmas. Barricades de toutes sortes, pneus enflammés, tirs d’armes automatiques, jets de pierre et de bouteille… le mouvement « Pays Lock » revient à la mode.

 

 

Rien ne fonctionne, même les services les plus fondamentaux,  Hôpitaux, stations-service. Dans plusieurs quartiers notamment (Christ-Roi et Nazon), les riverains font la queue pour s’approvisionner en eau et en produits de première nécessité.

 

 

Les protestataires gardiens des barricades sont de plus en plus violents. Ils menacent les usagers qui essayent de franchir les barricades.

 

 

Pétion-Ville, Laboule,  Delmas, Canapé-Vert, Route-de-Frères,  Lalue, Turgeau,  Champs-de-Mars, c’est toute la région métropolitaine de Port-au-Prince qui est paralysée.

 

 

Sur la route de l’Aéroport, le transport en commun est inexistant. Certaines voitures tentent de se faufiler au beau milieu des barricades dressées et pneus enflammés au risque d’essuyer des jets de pierres.

 

 

Sur la route de Bourdon, de grosses pierres sont étalées sur la chaussée.  Les protestataires utilisent des troncs d’arbres pour bloquer la circulation. Des professionnels partis travailler tôt ce matin ont dû rebrousser chemin.

 

 

Des villes de province également en “mode lock”

Aux Cayes, A Jacmel, au Cap-Haïtien, à Petit-Goave, à l’Arcahaie, entre autres, c’est le même cas de figure. Paralysie totale des activités. Des barricades érigées sur tous les grands axes routiers.

 


Dans la deuxième ville du pays, au moins une station d’essence a été incendiée à la suite du lancement de ce mouvement de protestation improvisé et généralisé, lundi 12 Septembre dans l’après-midi.

 

 

Jusqu’à présent le Chef du gouvernement fait la sourde oreille. Il n’a toujours pas pipé mot. Même pas un tweet pour déplorer les dégâts. Toutefois, il avait souligné durant cette adresse à la nation dévastatrice, préféré le travail à la parole. En attendant, le pays continue sa descente aux enfers à environ deux semaines de la rentrée des classes tandis que le gouvernement est occupé à travailler. Quel genre de travail est-il en train de faire? Pour qui travaille-t-il? Pour quel résultat?

 


JB

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