Politique

PNH/CSPJ : Le diagnostic institutionnel d’Evans Paul

(Port-au-Prince)- L’ancien Premier Ministre Evans Paul livre ses impressions suite au drame, où des policiers pris dans un embuscade ont été tués par des bandits armés à Pétion-Ville, dans les localités de Doco et Métivier. L’ex chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), de par son expérience, croit que les responsables de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont besoin d’encadrement, pour éviter de pareille situation.

 

Intervenant sur les ondes de la radio Vision 2000, Evans Paul encourage de nouvelles méthodes pour contrecarrer l’insécurité généralisée à laquelle fait face le pays. Il préconise la nécessité d’une communication étroite entre la population et la police Nationale. « Un numéro de trois chiffres doit être disponible pour joindre les forces de  Police. Les organes de communication (radios et télévisions) doivent constamment rappeler ce numéro qui doit être joignable 24/24, à travers n’importe quelle compagnie opérant dans le pays», propose-t-il.

M. Paul opte également pour des accompagnements aux policiers et des formations citoyennes à la population afin qu’il se sentent concernés dans la lutte contre l’insécurité dans le pays. L’ancien numéro deux de l’exécutif prône « des primes de risques, des accompagnements sociaux qui peuvent aussi motiver les policiers pour un travail plus efficace. Et, Prévoir pour la population des récompenses pour des informations susceptibles de coincer des bandits armés qui sèment la pagaille dans la population».

Toutefois, selon Evans Paul, l’international est tout aussi responsable des problèmes que confronte la PNH et la Justice haïtienne. Il explique que depuis la création de l’institution policière, elle a été, jusqu’à aujourd’hui, supportée par des moyens étrangers aussi bien que pour le système judiciaire du pays.

De ce fait, l’ancien locataire de la Primature croit que l’international peut agir autrement pour combattre l’insécurité. Il propose une coopération entres des entités étatiques et des diplomates étrangers représentant des pays et des organisations comme les États-Unis, la République Dominicaine, ainsi que l’OEA et les Nations Unies, afin d’empêcher l’entrée sur le territoire des munitions et armes à feu.

Parallèlement, il profite pour questionner la non-certification de certains juges par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). Selon lui, cette décision met à nue la justice haïtienne. Aussi, remet-il en question les méthodes adoptées pour arriver à ses sanctions. « C’est extrêmement grave que ses juges aient été avilis avant même d’avoir la chance de se défendre», regrette L’ex Premier ministre Evans Paul.

Wallace Ellie

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