Le Canada étudie la faisabilité de son intervention en Haïti
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a signalé que son gouvernement cherche un « consensus » sur la meilleure façon d’apporter un soutien international à Haïti qui soit « acceptable » aux yeux de son peuple, pendant que l’ambassadeur haïtien au Canada a estimé que le pays est « bien placé » pour jouer un rôle de premier plan, a rapporté Lapresse mercredi 2 Novembre.
« Le Canada est très bien placé pour conduire ce qui pourrait être une mission internationale qui serait déployée en Haïti pour aider les autorités à répondre à ce besoin immédiat de sécurité », a déclaré mercredi l’ambassadeur Wien Weibert Arthus en témoignant devant le comité des Affaires étrangères de la Chambre des communes.
Il y a quelques jours une mission canadienne a débarqué à Port-au-Prince dans le but de rencontrer l’ensemble des protagonistes de la crise en vue de s’enquérir sur la meilleure façon que le Canada peut apporter une réponse à cette crise en Haïti. Cette mission, rentrée au Canada, a permis au gouvernement canadien de recueillir beaucoup d’informations. Justin Trudeau a indiqué que son gouvernement s’affaire à trouver la meilleure avenue à prendre.
« On sait que des sanctions, ce n’est pas assez en soi, mais il faut faire très attention qu’une intervention soit acceptable pour le peuple haïtien et pour l’aider », a-t-il soutenu.
La semaine dernière, le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, avait souligné durant son passage au Canada que des discussions étaient en cours au sujet d’une intervention militaire multilatérale en Haïti.
Le Premier ministre haïtien Ariel Henry en avait fait la demande aux institutions internationales, dont l’Organisation des Nations unies.
« On comprend à quel point il y a beaucoup d’Haïtiens qui ne veulent pas voir une intervention internationale, a poursuivi M. Trudeau. C’est une réalité. En même temps, on regarde la crise, les viols, la violence, la pauvreté, le choléra, la crise sanitaire et on se dit qu’ ’’Il faut qu’on intervienne d’une façon ou d’une autre’’.
Entre-temps, en Haïti la situation va de mal en pis. Les bandits sans foi ni loi s’attaquent à tout le monde, tous les secteurs sans exception motamment La Presse. Haïti s’enfonce de plus en plus dans le chaos.
RPBS