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Haïti-insécurité : Le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme, Volker Türk admet qu’il y a urgence d’agir

Plus de 71 personnes ont été tuées, une douzaine de femmes violées et des centaines d’habitants ont dû fuir leur domicile, à la suite de guerres territoriales entre gangs rivaux à Croix-des-Bouquets, en un peu plus d’une semaine, à la mi-octobre.

 

Le pays «  est au bord du gouffre » en raison d’une succession d’urgences allant de la politique à l’humanitaire, en passant par l’insécurité croissante, a reconnu, jeudi 3 novembre, le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, appelant la communauté internationale à agir au plus vite pour résoudre la crise actuelle en Haïti.

Selon M.Turk, la violence armée incessante a précipité la descente d’Haïti dans la pire situation des droits de l’homme et humanitaire depuis des décennies, il a soutenu que « la communauté internationale doit agir immédiatement pour éviter une tragédie ».

« Les gens sont abattus par des armes à feu, ils sont privés d’accès à l’eau potable, à la nourriture, aux soins de santé, les femmes sont victimes de viols collectifs en toute impunité », a-t-il regretté.

Pour le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme « Il y a un besoin urgent de s’attaquer aux causes profondes de l’inégalité et de la violence, y compris la corruption systématique et l’impunité endémique qui ont paralysé le développement du pays pendant des décennies».

La dernière résolution 2653 du Conseil de sécurité, établissant un régime de sanctions visant les individus et les entités se livrant à/ou soutenant des activités criminelles et la violence, imposant également un embargo ciblé sur les armes, est une étape importante a reconnu fièrement M. Turk.

La violence policière envers les manifestants et journalistes, la violence politique, le blocage de carburant et d’aide humanitaire à un moment où 4,7 millions de personnes, soit près de la moitié de la population sont confrontées à de graves niveaux d’insécurité alimentaire, la résurgence du choléra, sont entre autres sujets qui ont été abordé par le chef des droits de l’homme à L’ONU.

Fort de tous ces constats, M.Turk a souligné que le droit international des droits de l’homme interdit le refoulement et les expulsions collectives sans une évaluation individuelle de tous les besoins de protection avant le retour des personnes, appelant à la solidarité afin de garantir que tous ceux qui souhaitent demander l’asile aient accès à des procédures d’asile équitables et efficaces.

 

RPBS

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