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Se faisant complice de la situation sécuritaire du pays, les Nations-Unis dresse un bilan accablant.

Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh) a rapporté, lundi 1er Août 2022, qu’au moins 188 personnes sont mortes, 120 ont été blessées et 12 autres ont disparu entre avril et mai derniers en raison de la guerre entre les gangs armés qui se disputent le contrôle de la capitale haïtienne. L’agence a déclaré qu’entre le 24 avril et le 16 mai de cette année, 92 civils ont été tués, 96 membres de gangs sont morts dans les affrontements et quelque 120 personnes ont été blessées par balles.

 

Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh) continue d’aider Haïti à pleurer ses filles et ses fils tombés sous les balles assassines. Depuis 2018, les Nations-Unis ne font que constater l’augmentation de la violence armée dans la capitale en restant les bras croisés.  En plus des cadavres dénombrés dans la population civile mais aussi dans les camps des gangs armés, le bureau de l’ONU en Haïti a rapporté que des dizaines de cas de violences sexuelles ont également été signalés, et que près de 16 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile pour se réfugier dans des lieux de fortune ou chez des proches.

 

« Armés de fusils d’assaut, mais aussi de machettes et de bidons d’essence, ces gangs n’épargnaient personne. Des femmes et des enfants dès l’âge d’un an étaient exécutés à leur domicile et leurs corps brûlés. groupes rivaux, se sont fait tirer dessus dans des lieux publics », indique le rapport. De même, des femmes et des enfants, dont certains avaient moins de 10 ans, ont été violés collectivement dans leurs maisons et leurs quartiers. Les gangs ont utilisé le viol comme arme pour terroriser et se venger de la population locale. Les groupes responsables de ces crimes sont les gangs identifiés comme Chen Mechan et 400 Mawozo et leurs alliés respectifs, le G9 en famille et alliés ou G-9 et les « G-Pèp », peut-on lire dans le rapport.

 

Les alliances entre les gangs leur ont permis de coordonner certaines attaques simultanément dans plusieurs quartiers et de maintenir leurs opérations pendant une période de trois semaines, avec quelques jours de répit », a déclaré le BINUH. Ces alliances ne sont pas nouvelles, car elles sont devenues un problème majeur sous le gouvernement du président Jovenel Moise, assassiné en juillet 2021. « Les récents affrontements enregistrés à Cité Soleil, Croix-des-Bouquets et Tabarre illustrent que cette guerre continue, elle s’est même intensifiée, probablement avec la participation d’acteurs politiques et économiques, et la participation d’anciens éléments de la Police Nationale », a-t-il ajouté.

 

Au moins sept gangs ont participé aux affrontements qui ont eu lieu entre le 24 avril et le 16 mai. Les récits de divers témoins et la nature des blessures des victimes indiquent que certains des gangs étaient armés de fusils d’assaut, a déclaré l’organisme de l’ONU.

 

Lors du renouvèlement du mandat du Bureau intégré des Nations unies en Haïti, le Conseil de Sécurité de l’ONU a demandé aux États membres de l’Organisation d’interdire le transfert d’armes légères aux gangs qui sèment la terreur en Haïti. La résolution portée pat les États-Unis et le Mexique a prévu que l’ONU pourra prendre des sanctions individuelles (gels d’avoirs, interdiction de voyages) contre des chefs de gangs dans les 90 jours après l’adoption de la résolution. Aussi, exigeait-elle la cessation immédiate de la violence des gangs et des activités criminelles.

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