Le Consul Général d’Haïti à Montréal Fritz Dorvilier, victime de représailles de la part du gouvernement canadien.
Environ deux ans après sa nomination au poste de Consul Général d’Haïti à Montréal, au Canada, Fritz Dorvilier fait l’objet d’un transfert au Panama pour avoir relevé la politique de deux poids deux mesures d’Ottawa vis-à-vis de Port-au-prince et de Santo Domingo.
De consul général, Le professeur Dorvilier qui avait récemment pris acte de la diligence de la Gendarmerie Royale du Canada pour secourir des mineurs coincés dans une mine en République dominicaine tandis qu’une demande d’achat de blindés pour la Police Nationale d’Haïti restait en souffrance auprès du gouvernement canadien, est relégué au poste de ministre-conseiller au Panama.
“On sait que mon poste de Consul général d’Haïti à Montréal était mis aux enchères. Il semble que c’est l’Ambassadeur du Canada en Haïti, M. Sébastien Carrière, qui a fait la meilleure offre”, écrit le Professeur Dorvilier.
L’ambasadeur du Canada accrédité en Haïti, a répondu aux divers commentaires suite à cette commande dont le processus a trop perduré, de l’avis de plus d’un. Sébastien Carrière a expliqué qu’ils ont appliqué la loi canadienne, comme pour chaque demande de permis d’exportation, peu importe la destination. Le diplomate qui avait jugé bon de rétablir les faits, s’est ainsi exprimé sur son compte twitter: « Il s’est écrit beaucoup de faussetés un peu partout ces dernières semaines au sujet de l’achat d’équipements pour la PNH en provenance du Canada. Des gens cherchent à semer la discorde entre le Canada et Haïti dans ce dossier ».
L’Ambassadeur Canadien accrédité en Haïti, Sébastien Carrière.
Le transfert du Docteur Fritz Dorvilier survient en représailles à ses commentaires sur ce dossier.
“L’Ambassadeur s’est dit « extrêmement troublé par mes déclarations » relatives à la commande au Canada d’équipements pour la PNH. Il a alors protesté auprès du Gouvernement haïtien. En conséquence, je suis transféré et rétrogradé. J’attends, avec un sens élevé de responsabilité, les suites administratives, avant de prendre ma dernière décision quant à mon avenir dans la Diplomatie haïtienne, poursuit le Sociologue.
Je n’avais nullement l’intention d’offenser le Canada. Car, les personnes qui me connaissaient, par mes paroles et mes écrits, savent que je suis, par conviction, un pro-occidental, un adepte des Lumières, un libéral politique et économique. Je ne serai donc jamais du côté des ennemis du Canada. Mais je suis avant tout un Haïtien, clame Fritz Dorvilier.