Guerre de gangs à Cité Soleil: Au moins 52 femmes et filles ont été victimes de viols collectifs ou répétés, indique le RNDDH.
Le nouveau rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) publié ce mardi 16 août, fait état de plus de 300 personnes assassinées par les gangs G-9 an Fanmi e Alye et G-Pèp, qui se livraient dans une guerre fratricide pour un élargissement de territoire. Au moins 52 femmes et filles ont été victimes de viols collectifs ou répétés. Parmi les concernées figurent une mineure de 14 ans et 4 femmes enceintes.
Ce mardi 16 août, un rapport définitif du RNDDH montre la dimension de la cruauté qui sévissait dans la plus grande bidonville de Port-au-Prince. Le bilan de la guerre de gangs à Cité-Soleil s’est alourdi.
De cette guerre, plus de 300 personnes ont été tuées, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains. Le RNDDH dit avoir pu s’entretenir avec les proches de deux-cent-quarante-huit (248) parmi les victimes assassinées, ce qui a permis de rédiger ce bilan : « au moins vingt-deux (22) personnes ont été blessées par balles ou à l’arme blanche ; au moins cinquante-deux (52) femmes et filles victimes de viols collectifs et répétés avec lesquelles le RNDDH s’est entretenu ; au moins deux-cent-dix (210) maisons ont été détruites par les engins lourds du Centre National des Equipements (CNE) et du Ministère des Travaux Publics Transport et Communication. La plupart d’entre elles ont été par la suite incendiées par les bandits armés du G-9 an Fanmi e Alye ».
Face à cette situation, Le RNDDH recommande aux autorités étatiques : « de fournir une assistance médicale et psychosociale aux victimes de viols collectifs et répétés ainsi qu’à leurs proches ; poursuivre et punir tous les individus impliqués dans les viols collectifs et répétés perpétrés à l’encontre des survivantes de Cité Soleil », conclut le rapport.