Equipe de France : Benzema tire sa révérence
(Paris) Au lendemain de la défaite contre l’Argentine (3-3, 2-4 tab) et le jour de son 35e anniversaire, Karim Benzema a officialisé sa retraite internationale. La fin d’une aventure très compliquée entre l’attaquant du Real Madrid et l’équipe de France.
37 buts en 97 sélections. Ni plus, ni moins. Le jour de ses 35 ans, Karim Benzema a pris une lourde décision pour la suite de sa carrière : il ne portera plus la tunique de l’équipe de France. Un choix peu surprenant mais symbolique pour un des plus grands joueurs tricolores de l’histoire.
«J’ai fait les efforts et les erreurs qu’il fallait pour être là où je suis aujourd’hui et j’en suis fier ! J’ai écrit mon histoire et la nôtre prend fin» , a simplement écrit l’ancien Lyonnais sur les réseaux sociaux. Une sortie sobre pour le Ballon d’Or, qui n’a jamais eu la chance de briller avec son pays comme avec le Real Madrid. Alors qu’il a atteint le sommet de sa carrière après une saison 2021-2022 épique, le quintuple vainqueur de la Ligue des Champions avait un dernier rêve, celui de remporter la Coupe du monde au Qatar. Un rêve qui s’est envolé plus tôt que ses partenaires puisqu’une blessure à la cuisse l’a privé d’une dernière danse avec les Bleus.
Un destin presque tragique pour celui qui a raté trois des quatre Coupes du monde auxquelles il était en mesure de participer.
Une histoire d’amour ratée
Après un Euro 2008 raté, comme l’ensemble des Bleus, Benzema a été laissé sur le carreau par Raymond Domenech pour l’épreuve en Afrique du Sud. Presqu’une bénédiction pour lui, qui s’est épargné le retentissant fiasco à Knysna avec la page la plus sombre de l’histoire de la sélection tricolore. Relancé par Laurent Blanc avec un Euro 2012 moyen, il a répondu aux attentes durant la Coupe du monde 2014 avec 3 buts marqués et des performances de qualité pour permettre à l’équipe de France de retrouver le TOP 8 mondial, huit ans après la finale de 2006. Enfin au niveau avec son pays, le Merengue pensait légitimement devenir une légende de sa sélection avec l’Euro 2016 à la maison en ligne de mire. Un Euro qu’il n’a jamais vu.
Et pour cause, son implication depuis reconnue dans l’affaire du chantage de la sextape de Mathieu Valbuena, révélée en novembre 2015, l’a écarté de l’équipe de France durant plus de cinq longues années. 54 mois d’exclusion qui lui ont fait manquer une finale de championnat d’Europe, perdue contre le Portugal (0-1 ap), mais surtout un titre mondial en Russie face à la Croatie (4-2). Une traversée du désert méritée pour certains, injuste pour d’autres, qui a pris fin à quelques semaines de l’Euro 2021, durant lequel il a été de loin le meilleur Français avec 4 buts. Un Euro où la majorité de ses partenaires ont piqué du nez. Il était peut-être écrit, comme pour d’autres avant lui, à l’image d’Éric Cantona ou Jean-Pierre Papin, que l’équipe de France se porterait mieux sans lui. Une cicatrice qui restera à jamais ouverte pour celui qui n’a remporté que la dernière Ligue des Nations.
RPBS