Me André Michel dédouane le pouvoir en place de toute complicité avec les gangs armés
(Port-au-Prince)- Alors que deux anciens ministres de ce gouvernement ont été sanctionnés par l’international pour leur collaboration avec des groupes armés, le fervent défenseur du pouvoir et ancien opposant farouche de l’administration Jovenel Moïse, Me André Michel a, dans une intervention ce mercredi 29 mars 2023, à l’émission Panel magik, rejeté d’un revers de main les rumeurs faisant croire que le gouvernement est de mèche avec certains gangs amrés et impute toutes les responsabilités à l’administration du feu Président Moïse.
Le porte-parole du secteur démocratique et populaire, branche proche Ariel Henry, qualifie de décision politique les révélations du réseau national de défense des droits humains, accusant le gouvernement d’Ariel Henry comme le véritable source d’alimentation des groupes de civiles armés dans le pays.
Alors que le redoutable chef de gang Arnel Joseph était déjà sous les verrous lors des évènements de « Pays lock », Me Michel a quand même essayé de lier les violences qui ont été orchestrés durant la période lock de septembre à décembre 2019 aux actions d’Arnel Joseph sous les ordres du pouvoir de l’époque. Selon lui, l’opposition n’a rien à voir avec ces hommes armés qui surveillaient leurs barricades.
Reconnaissant que l’accord du 21 décembre prévoit le départ du gouvernement en février 2024, Me André Michel n’est pas en mesure de confirmer la tenue des élections pour faciliter la prise du pouvoir par des autorités légitimes. De ce fait, l’avocat invite les non signataires de l’accord du 21 décembre à rejoindre le gouvernement en vue d’organiser non seulement une révision constitutionnelle, mais aussi, des élections générales dans le pays.
Watson Audibert