L’insécurité généralisée est le résultat du coup d’Etat de 2004, selon Jean Bertrand Aristide
(Tabarre)- En marge de la 5e cérémonie de collation de diplômes de l’Université de la Fondation Aristide (UNIFA), l’ancien président de la République, Dr Jean-Bertrand Aristide, s’est payé la classe politique et les responsables qui sont au timon des affaires. L’ancien chef d’Etat, deux fois exilé, estime que l’insécurité généralisée qui sévit dans le pays est le résultat du coup d’État de 2004.
Il a encore tapé sur la table. Jean Bertrand Aristide, connu pour ses vibrants discours, a encore épaté plus d’un. L’ancien président n’a pas été tendre avec les secteurs au pouvoir qui, selon lui, peinent à adresser valablement la problématique de l’insécurité.
« Si les conquêtes démocratiques n’avaient pas été portées par les Coups d’État du 30 septembre 1991 et 29 février 2004, beaucoup de fils et filles de la patrie seraient ici, dynamisant fièrement et dignement le développement de notre chère Haïti », a fait croire Aristide sur l’estrade de l’auditorium de l’UNIFA.
L’insécurité a déjà causé la mort d’environ 513 personnes ajoutés à 300 blessés. « Malerezman, jou fèy nan dlo, se pa jou a li pouri. Lanfè kidnapping ak ensekirite k ap fin detwi peyi a jodia se rezilta kou deta 2004 la », a soutenu Aristide. L’ancien curé a estimé qu’aujourd’hui, « la vie humaine est menacée».
Jean Bertrand Aristide s’en est aussi pris aux signataires de l’accord du 21 décembre qui peinent à élargir le consensus. « Tout akò ki pa fè kò ak pèp la ankò se akòdeyon, akòdeyon pou chante DO-RE-MI-FASIl sou do pouvwa. Fòs pèp la endispansab pou akouchman sekirite a », a-t-il dit.
L’actuel gouvernement s’attendait à une force multinationale pour mater le phénomène de l’insécurité. Il y a quelques jours, ce rêve s’est encore assombri avec le refus du Canada de prendre les rênes d’une telle force. Haïti devra se faire sans l’aide internationale s’il veut bien ôter ses citoyens dans le bourbier.
JD