CELAC : Ariel Henry appelle les pays membres à participer à la force multinationale
(Buenos Aires)- Dans son discours de circonstance lors du 7e sommet de la Communauté des États de l’Amérique Latine et des Caraïbes (CELAC), le premier ministre Ariel Henry a appelé les Etats membres à « participer à une force multinationale spécialisée sollicitée par Haïti (depuis le mois d’octobre 2022), pour aider les forces de sécurité haïtiennes à lutter contre la prolifération du crime organisé, le trafic illicite d’armes et de munitions, et à éradiquer les gangs qui ont pris le pays en otage. »
Au sommet de la CELAC tenu en Argentine, le premier ministre Ariel Henry, dans son bref discours, a courtisé les États membres afin de venir à la rescousse d’Haïti.
« Comme vous le savez tous, Haïti traverse une période de turbulence politique et de difficulté économique et sociale, aggravée par un climat d’insécurité alimenté par des groupes criminels armés. Leur comportement perturbe considérablement la vie des paisibles citoyens et les efforts de mon gouvernement pour remettre en marche les institutions démocratiques », a expliqué Ariel Henry.
Pour faire face à cette situation, Ariel Henry dit avoir adressé à la communauté internationale une demande que le Secrétaire Général des Nations Unies a traduit dans les options présentées dans sa lettre du 8 septembre 2022, envoyée au Président du Conseil de Sécurité (S/2022/747), en vue d’encourager les États qui le peuvent, à participer à une force multinationale spécialisée. Ce, dans l’objectif d’aider à lutter contre la prolifération du crime organisé, le trafic illicite d’armes et de munitions, et l’éradication des gangs qui ont pris le pays en otage.
« J’encourage les pays de la CELAC qui le peuvent, surtout ceux qui connaissent déjà le terrain, à nous prêter mains fortes », a sollicité Ariel Henry. Le chef de la primature a dit souhaiter une approche de celle appliquée dans les temps antérieurs par l’Organisation des Nations Unies.
Les 15 membres du conseil de sécurité de l’ONU sont toujours discordants quant au déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti. Mais, il n’en demeure pas moins qu’ils sont unanimes au fait que les protagonistes de la crise doivent d’abord trouver un consensus national.
DJ