Emmelie Prophète déplore le retard dans la livraison des blindés, l’entreprise canadienne s’explique
La ministre de la justice et de la sécurité publique par intérim, Emmelie Prophète Milcé, a déclaré, dans une entrevue lundi dernier, que la majorité des 18 véhicules blindés commandés par Haïti n’étaient pas encore arrivés et que l’entreprise qui doit fournir ces engins « n’a pas tenu parole ». Une déclaration qui a mis mal à l’aise les responsables de l’entreprise INKAS, concessionnaire des véhicules blindés pour Haïti. Ils affirment que ces déclarations ne sont pas nécessairement fidèles à la réalité.
Face à la recrudescence du banditisme dans le pays, et l’impuissance des autorités à rétablir la sécurité, la ministre Emmelie Prophète Milcé accuse le Canada de retarder la livraison de véhicules blindés et soutient que ce retard entrave un plan visant à éliminer les gangs violents de Port-au-Prince.
Toutefois, selon Eugène Gerstein directeur associé d’INKAS, « les déclarations faites par une personne qui est nouvelle à son poste ne sont pas nécessairement fidèles à la réalité ». M. Gerstein a soutenu mercredi que sept des dix véhicules commandés étaient arrivés en Haïti, quatre « sortiront sous peu » et qu’environ quatre autres sont « prévus pour quelques semaines après ». Il a aussi souligné que son entreprise avait fait don d’autres véhicules à Haïti, tels que des véhicules blindés de transport de troupes, d’une valeur d’un million de dollars.
Cependant, Eugène Gerstein a indiqué que le retard enregistré dans la livraison des véhicules blindés est dû tout d’abord aux changements continus dans les avis sur les modifications, en particulier en ce qui concerne la meilleure façon de protéger la partie supérieure des véhicules contre les tirs venant d’en haut, et les chaînes d’approvisionnement. Ensuite, celles des faisceaux de câbles, ce qui a obligé INKAS à les concevoir à partir de zéro, rapporte le journal LeDevoir.
Wallace Elie