novembre 21, 2024
Société

Humanitarian parole : Le programme qui met à nu les institutions étatiques haïtiennes

(Port-au-Prince)- Depuis l’annonce faite par l’administration américaine concernant le programme « humanitarian Parole », plusieurs centaines de citoyens haïtiens tentent de se doter de leurs documents de voyage. Profitant de la situation, des employés de la Direction de l’Immigration et de l’Emigration(DIE) taxent certaines personnes d’un montant exorbitant pour l’obtention du passeport dans un plus bref délai.

 

Ce lundi 16 janvier, plusieurs dizaines de citoyens sont remarqués devant les locaux de la direction de l’immigration et de l’émigration, tous venus pour déposer leur passeport afin de bénéficier du programme “ humanitarian Parole “, annoncé par l’administration américaine. Quelques-uns, pour d’autres objectifs.

Plusieurs d’entre eux sont mécontents par rapport à la mauvaise structure de la dite institution qui ne peut répondre à leurs exigences.

Parmi ces citoyens, Maxon Ambroise, un jeune étudiant en sciences informatiques, dénonce un agent de sécurité de l’immigration qui selon lui, a profité de sa situation pour lui soutirer 30.000 Gourdes y compris les documents requis pour le dépôt de son passeport. Quatre jours plus tard, Maxon dit ne pas avoir les nouvelles de cet agent et n’arrive toujours pas à pénétrer l’espace de l’institution pour savoir de quoi il en est.

Une jeune Dame qui n’a pas voulu révéler son identité, de son côté, a fait savoir qu’elle a pu faire face à cette même situation. La seule différence, c’est qu’elle est en contact permanent avec l’agent de l’immigration qui l’aide dans le processus de l’obtention de son passeport. La jeune Dame déclare ne pas être dérangée par cette situation, car selon elle c’est un  » deal positif  » tenant compte des conditions socio-politiques du pays. Elle dit espérer toutefois rejoindre son père sous peu qui est son garant dans le cadre de ce programme humanitaire.

Interrogé sur la même situation, Roberson Alcindor, professeur de littérature qui dispense des cours dans plusieurs institutions scolaires privées de la capitale, dit avoir été adressé par un employé qui s’est présenté comme une personne affectée dans le service d’inspection de la DIE. Cette personne l’avait demandé une somme de 40.000 Gourdes avec ses documents pour avoir le passeport dans moins de sept jours.

Si pour certains, bénéficier de ce programme humanitaire est une grande opportunité leur permettant d’aller chercher un mieux-être sous d’autres cieux, pour d’autres, le “humanitarian parole “ aide la population à mieux comprendre les dessous de certaines institutions étatiques du pays.

 

Watson Audibert

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