L’historien Georges Michel favorable à une intervention militaire étrangère pour “pacifier” le pays
Intervenant cette semaine à l’émission Panel Magik, l’historien Georges Michel a accordé un avis favorable quant au déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti. Monsieur Michel qui a fait le procès de la PNH et des FAD’H croit qu’une force importée pourra aider à combattre les gangs et pacifier le pays.
La société haïtienne et la classe politique sont divisées quant à une éventuelle intervention d’une force militaire étrangère dans le pays. Si certains craignent des retombées négatives, Georges Michel ne le voit pas d’un mauvais œil.
Pour celui qui passe sa vie au service de l’histoire d’Haïti, la situation qui sévit dans le pays actuellement est similaire à celle de 1914 et 1915 quand les cacos qui terrorisaient la population, décidaient d’installer ou de jeter un gouvernement. “Ma mère me disait qu’elle était obligée de se mettre à plat ventre pour ne pas être atteinte de balles perdues venant des armes des cacos”, a conté Georges Michel évoquant les prouesses de l’occupation qui, selon lui, a mis fin aux manoeuvres des bandes armées de l’époque et pacifié tout le pays.
“Vers la fin des années 94, Jean Bertrand Aristide a fait son grand retour au pays. Un retour négocié avec le président américain d’alors, Bill Clinton. La démobilisation de l’armée haïtienne faisait partie des compromis entre les deux chefs d’état. Ce que nous vivons actuellement est le résultat de cette manigance entre Aristide et Clinton”, s’est désolé Georges Michel.
Selon Georges Michel, on nage en pleine guérilla avec la montée en puissance des gangs armés à travers le pays. “Les bandits actuellement emploient la même tactique de guérilla. Dans aucun pays, la police ne se bat pas contre la guérilla mais plutôt une force armée capable de répondre militairement à la situation », a indiqué Georges Michel.
Remobilisées officiellement sous la gouvernance de Jovenel Moïse, les Forces Armées d’Haïti n’ont jamais pu montrer de quoi elles sont capables en moment de crise. En sous-effectif, manque de matériels, les conditions ne sont pas réunies pour attaquer les bandits lourdement armés qui tirent sur tout ce qui bouge, a conclu l’historien Georges Michel.
DJ