Les dirigeants des Caraïbes réunis aux Bahamas, appellent à agir sur le financement climatique.
A l’occasion du sommet de haut niveau sur la crise du changement climatique qui se tient à Nassau, aux Bahamas, les délégués de 17 pays des Caraïbes et d’institutions financières internationales cherchent à élaborer une approche pratique pour améliorer l’accès au financement climatique avant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP27) qui se tiendra en Égypte en novembre 2022.
Lors de ce sommet qui dure deux jours (16 et 17 août 2022), le premier ministre bahaméen Philip Davis a salué l’adoption récente de l’énorme projet de loi sur le changement climatique au Congrès américain. Il a déclaré que l’objectif de ce sommet est que “les dirigeants des Caraïbes parlent d’une seule voix”.
L’événement a lieu près de trois ans après le passage du puissant ouragan de catégorie 5 Dorian qui a ravagé le nord-ouest des Bahamas, causant des milliards de dollars de dégâts, où de nombreux habitants tentent encore de reconstruire leur vie.
« Les dommages physiques, psychologiques, sociaux et économiques sont toujours très présents », a noté Davis.
Le chef du gouvernement bahaméen a plaidé pour que les petits États insulaires en développement (PEID) défendent collectivement leurs intérêts, ajoutant que s’ils le faisaient individuellement, leurs voix seront dispersées, incapables d’être entendues au-dessus des intérêts plus forts, plus riches et producteurs de carbone.
Notant que les Caraïbes ont été identifiées comme la région comptant le plus grand nombre de pays endettés, Philip Davis a ajouté que dans de nombreux cas, un contributeur majeur à la dette emprunte en association avec les efforts de redressement suite à l’impact du changement climatique.
Aux Bahamas, il a été déterminé que plus de 50 % de l’encours de la dette peuvent être liés aux impacts des ouragans de 2015 et 2019.
Les impacts des ouragans, les pertes touristiques et les dommages aux infrastructures dus à l’élévation du niveau de la mer pourraient s’élever à 22 milliards de dollars par an d’ici 2050 et à 46 milliards de dollars par an d’ici 2100, soit 10 % et 22 % du produit intérieur brut régional actuel, selon un rapport de 2018 de Climate Analytics, cité par the guardian.