Les États-Unis affirment qu’ils mettront fin à la politique migratoire de Trump une fois l’urgence sanitaire levée
(Washington)- L’administration du président américain, Joe Biden, a affirmé en début de semaine qu’elle va mettre fin aux restrictions à l’immigration à la frontière sud du pays, imposées par son prédécesseur au pouvoir Donald Trump, à l’expiration de l’urgence sanitaire imposée pour stopper la propagation du coronavirus. Une décision qui devrait entrée en vigueur en mai prochain.
“La fin de l’urgence sanitaire permettra la fin du titre 42 de la politique d’immigration”, a déclaré Elizabeth Prelogar, haut responsable du ministère de la Justice.
Ce titre 42, réclamé à de nombreuses reprises par les républicains, permet à l’administration de refuser aux migrants la possibilité de demander l’asile pour des raisons de santé.
Cette mesure a été introduite lors de la pandémie de coronavirus et a fait l’objet de nombreuses critiques et recours judiciaires pour tenter d’obtenir son retrait, selon les informations de la chaîne de télévision CNN.
L’an dernier, quinze États à majorité républicaine ont demandé à la justice américaine de maintenir le titre 42 de l’ère Trump. La Cour suprême a accepté de le maintenir temporairement en vigueur. Cependant, le gouvernement a maintenant anticipé sa fin pour le 11 mai, date à laquelle l’urgence sanitaire expirera.
En avril 2022, le CDC a annoncé qu’il mettait un terme à l’utilisation du titre 42, jugeant qu’il n’était plus nécessaire de limiter la propagation de la Covid-19. Toutefois, un juge fédéral en Louisiane avait bloqué la décision du CDC après une action menée par un groupe de plusieurs États américains et des procureurs généraux républicains. Dans un procès distinct, intenté par l’American Civil Liberties Union (ACLU) et d’autres groupes au nom de familles de migrants qui soutiennent avoir été lésés par le titre 42, un juge basé à Washington, DC avait annulé le titre 42.
Le juge Emmet Sullivan a conclu que le titre 42 violait la loi réglementaire fédérale, mais a reporté la date d’entrée en vigueur de sa décision au 21 décembre pour donner aux autorités le temps de se préparer.
À la suite de cette décision, une coalition d’États américains avec des procureurs généraux républicains a cherché à intervenir dans le procès.
JD