Haïti-Environnement : Des fatras nous couvrent !

Les rues de différentes communes de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince sont ornées de piles d’immondices depuis environ deux mois. Des usagers de la voie publique et des détaillants du secteur informel s’en plaignent à cause des odeurs pestilentielles que dégagent ces déchets jetés à même le sol. Au grand dam des citoyens, les mairies et autres instances publiques chargées de la collecte et du ramassage des ordures s’effacent totalement face à leurs responsabilités.

À Petite Place Cazeau, à proximité des locaux du Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS), une pile de fatras à perte de vue rivalise avec des maisons à un étage de la zone. Les odeurs repoussantes que dégagent ces déchets rendent inconfortables des étalagistes menant leurs activités dans ce quartier de la commune de Delmas.

Le tableau n’est pas différent au carrefour de Gérald Bataille. Au niveau de cet espace où se cohabitent un marché public, une station de camionnettes et un point de chargement pour les taxis-moto, un lot géant de détritus obstrue le trottoir. Des piétons et des détaillants jouent à la marelle pour essayer de se frayer un chemin.

Un peu plus haut, sur l’axe routier menant vers Delmas 33, un tas d’immondices en fumée rend l’air nauséabond.

Au centre ville de Port-au-Prince, en particulier à l’entrée du marché Salomon, à la rue Monseigneur Guilloux et au Portail de Léogane, les gens circulent, inévitablement, sur des immondices et dans des eaux putrides.

Les communes de Pétion-Ville et de Tabarre présentent les mêmes visages.

Des contribuables ne cessent de dézinguer l’État central et les administrations communales qui n’assument plus leurs responsabilités par rapport à la gestion des immondices à travers la région métropolitaine de la capitale.

Mettant en avant l’indisponibilité du carburant, le Service National de Gestion des Résidus Solides et les mairies n’ont fait que constater l’ampleur de la situation.

Aucune initiative n’a été jusque là entreprise en vue de parvenir à une solution alternative pour enlever les déchets qui jonchent les rues en attendant que la vie reprenne son cours normal.

RPBS