Ariel Henry/ Fritz Jean/ Françoise St-Vil Villier/ …, Qui pour diriger Haïti et y ramener la stabilité?
Depuis l’assassinat en juillet 2021, du président d’Haïti, Jovenel Moïse, et même bien avant, si l’on considère le cas du juge Jean-Louis Mécène, plus d’un ont toujours prétendu pouvoir mieux diriger le pays. Qu’en est-il en réalité?
D’ailleurs, n’étaient-ils pas trois (3) à affirmer être le successeur légitime du président Moïse juste après sa mort?
Ils restent convaincus que d’un coup de baguette magique ils arriveraient à guérir Haïti de tous ses maux.
En pleine crise politique, humanitaire, économique et sanitaire, les nombreux accords qu’on ne cesse de mettre sur la table, prouvent une fois de plus l’incapacité des haïtiens à s’unir dans le but de trouver une entente ultime au bénéfice de la nation. Ils n’éprouvent aucune gêne à cracher sur notre légende « L’union fait la force ».
Une seule question s’impose; Qui peut ramener la stabilité dans un pays aussi dévasté?
Ariel Henry
Ariel Henry, neurochirurgien, Premier ministre en fonction depuis le 20 juillet 2021, désigné par le feu président Moise, décrié et impopulaire, il est rejeté partout et accusé d’être la cause de cette situation intenable qui asphyxie le peuple haïtien, sans oublier les lourds soupçons qui pèsent contre lui dans l’assassinat de Jovenel Moïse.
Malgré tout, il reste attaché au pouvoir, refusant d’admettre son inaptitude à bien mener la barque, mais se dit plutôt ouvert au dialogue afin de trouver un consensus national.
Fritz Alphonse Jean
Économiste, écrivain et (homme d’État haïtien), élu président d’Haïti le 30 janvier 2022 par un petit clan dénommé « Conseil National de Transition (CNT)» mis en place par les membres de l’accord de Montana, à la suite d’une élection déroulée à l’hôtel Kinam, à Pétion-Ville.
Ancien gouverneur de la Banque Centrale, Fritz Jean croit dur comme fer qu’aucune solution ne peut être trouvée à la crise haïtienne, sans tenir compte des axes fondamentaux définis par l’accord de Montana… Prônant encore ce fameux « Pam pi bon ».
Toujours est-il que Fritz Jean semble ne pas faire l’unanimité dans le pays, si l’on tient compte de l’échec essuyé en 2016 à la chambre basse où il avait obtenu un vote défavorable, quand l’ex président provisoire Jocelerme Privert l’avait désigné comme Premier ministre du pays. Qui pis est, le torchon brûle depuis un certain temps au sein même du CNT.
Françoise St-Vil Villier
Depuis sa visite du Rwanda au cours de cette année, Jean-Charles Moïse avait promis un conseil de gouvernement pour remplacer le Premier ministre Ariel Henry, dans une dynamique de pacifier Haïti selon l’approche du Rwanda.
Le leader de Pitit Desalin, Jean-Charles Moïse a, dans cette quête, proposé le “Conseil de transition du peuple souverain” (KTPS), Konsèy Tranzisyon Pèp Souvren. D’abord dirigé par la Dr Eugénia Romain qui a été rejetée 5 jours plus tard à cause de sa double nationalité, ensuite ce conseil est désormais présidé par Françoise St-Vil Villier.
Pasteure, avocate et enseignante, Françoise St-Vil Villier, dirige le Conseil national spirituel des Églises d’Haïti (CONASPEH), où elle a essuyé pas mal de critiques sur sa gestion et ses prises de position.
Les Forces Armées Étrangères
Autre alternative qui s’offre au pays, mais contestée par bon nombres de nationalistes qui en dépit de tout, restent persuadés, que les haïtiens peuvent résoudre à eux seuls les problèmes du pays. On serait tenté de leur donner raison vu que les nombreuses années d’occupation qui n’ont jamais pu sortir le pays du gouffre.
Il n’en demeure pas moins vrai que ni la formule « seuls les haïtiens » ni celle de l’occupation n’ont toujours pas abouti à l’Haïti tant souhaité.
Alors, la question reste et demeure… qui pour diriger le pays et y ramener la stabilité ?
RPBS