Ajournement de l’audience du conseil de sécurité sur Haïti
Le conseil de sécurité des Nations-Unis a ajourné l’audience au cours de laquelle, les états membres devaient statuer sur l’aide militaire sollicitée par le premier ministre Ariel Henry, pour lutter contre les gangs armés qui paralysent le fonctionnement du pays.
La situation chaotique qui prévaut en Haïti, divise la communauté internationale. La Russie et la Chine ont déploré qu’aucune avancée n’ait été faite pour résoudre la crise à travers un consensus. Ils ont invité les autres États-membres à miser sur la carte de la prudence, compte-tenu de l’illégitimité du gouvernement en place, en ce qui concerne l’envoi d’une force militaire internationale sur le territoire haïtien. Selon le diplomate russe, “la crise humanitaire en Haïti doit pousser les acteurs à mettre de côté leurs différends pour trouver une solution”.
Les États-Unis, de leur côté, sont plutôt favorable au déploiment d’une force multinationale au lieu et place d’une force Onusienne plaidant également en faveur d’une solution Haïtienne à la crise. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré que “le Conseil de Sécurité a la responsabilité de travailler ensemble pour aider à la restauration de la paix et la sécurité en Haïti”.
Pour enrayer cette crise qui dépasse l’entendement, deux résolutions soutenues par les États-Unis et le Mexique ont été présentées aux États-membres. Il s’agit du déploiement d’une force étrangère dans le pays et l’autre porte sur les sanctions contre les bandits armés et ceux qui les financent.
En fonction de la discordance des États, le conseil de sécurité des Nations-Unis a ajourné l’audience. Le conseil doit voter une décision à l’unanimité pour qu’elle soit applicable.
RPBS