L’OCNH invite le gouvernement à déclarer l’état d’urgence sécuritaire pour le bien de la nation.

Dans une note de presse datée du dimanche 7 août 2022, l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) dit observer avec consternation la détérioration du climat sécuritaire du pays qui a déjà causé un nombre considérable de victimes. Face à ce constat, l’organisation invite le gouvernement à déclarer l’état d’urgence sécuritaire.

L’heure est grave. Les exactions des bandits armés sont de plus en plus récurrentes. La stupeur a atteint son comble. La dernière en date est l’assassinat de l’ancien Sénateur et actuel directeur général de l’Entreprise Publique de Pomotion de Logements sociaux (EPPLS), Yvon Buissereth.

« Cet acte ignominieux perpétré par des bandits armés, ne fait qu’exacerber l’inquiétude des organismes de droits humains dans le pays », constate l’OCNH.

Depuis des mois, la région Métropolitaine de Port-au-Prince devient le théâtre de conflits armés, impliquant des gangs armés notamment dans les quartiers populaires. Cette situation n’est pas sans conséquence sur la population. Selon les données statistiques documentées, l’OCNH, dans ses rapports mensuels, fait état d’au moins 57 cas d’homicides pour le mois de juin et 49 personnes assassinées par balle ou à l’arme blanche durant le de juillet.

Selon l’organisation, « les autorités se sont murées dans le silence et font fi de la situation sécuritaire du pays ».

L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti a, dans cette note, rappelé au gouvernement que l’une de ses missions est d’assurer la sécurité de la population et de la mettre en confiance.

Compte-tenu de la dégradation et du non respect des droits à la vie et à la sécurité a priori inaliénables, l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti, estime opportun de formuler certaines recommandations aux autorités gouvernementales.

Elle exhorte le gouvernement à déclarer l’État d’urgence sécuritaire tout en fournissant à la Police Nationale d’Haïti (PNH) des matériels adéquats pouvant lui permettre de faire face, avec efficacité, aux civils qui sont trop souvent mieux armés que les policiers et qui continuent à semer le deuil au sein de la population.