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Haïti-crise: Situation de plus en plus compliquée pour des familles

Avec un salaire minimum fixé, officiellement, à 685 gourdes, l’inflation galopante et le coût de la vie qui ne cessent d’augmenter, les ménages les plus précaires et même ceux de la “classe moyenne” ont du mal à joindre les deux bouts. Une situation qui s’est empirée avec la rareté suivie de l’augmentation du prix des produits pétroliers. Les différents mouvements de protestations, grève ou « pays lock » traînent derrière eux de lourdes conséquences.

 

 

 

 

En effet, dans la soirée du dimanche 11 septembre 2022, il a été annoncé par le Premier Ministre Ariel Henry que les prix du carburant allaient subir une augmentation. À la suite d’un conseil des ministres 2 jours plus tard, il a été convenu que cette décision allait être maintenue et c’est le ministre des Affaires sociales et du Travail, Odney Pierre Ricot qui s’était chargé de communiquer les nouveaux tarifs à la population. Et depuis, c’est le chaos qui règne tant dans la capitale que dans les villes de provinces.

 

 

 

Après environ un mois de dysfontionnement total, certaines familles contactées par la rédaction de Radio PBS disent ne pas savoir à quel saint se vouer. Nourrir les bouches devient l’une des choses les plus dificiles à faire dans la plupart de ces familles.

 

 

 

Cet ajustement des prix des produits pétroliers a tout simplement servi à rendre une partie de la population plus vulnérable que jamais. Les familles sont désespérées.

 

 

 

Le prix d’un panier alimentaire qui comprend six (6) produits de base (riz, farine de blé, maïs, haricots, sucre et huile végétale), a complètement explosé. Le sac de riz de 9 marmites est passé de 3500 à 4100 gourdes, la petite marmite de haricots noirs coûte désormais 250 gourdes même prix que la petite marmite de maïs, alors que le gallon d’huile coûte presqu’environ 2000 gourdes.  L’accès à l’eau potable devient un véritable calvaire. Il faut marcher des kilomètres avant d’en trouver une citerne et le gallon se remplit désormais entre 100 à 150 gourdes.

 

 

 

Des entreprises fonctionnent à un effectif réduit, ou pire encore ils ferment carrément leurs portes augmentant ainsi le taux de chômage. Sachant que les ménages les plus pauvres consacrent 70 % de leurs revenus à l’achat d’aliments, selon une étude réalisée par la Coordination Nationale pour la Sécurité Alimentaire (CNSA), l’on se questionne sur la capacité de résistance de certains ménages qui subissent un “confinement” forcé.

 

 

 

Poussés par la faim, les gens sont de plus en plus nombreux à grossir les rangs des manifestants qui ne cessent de clamer durant leur parcours : “Nou pral fè makèt, Ariel ap peye”.

 

 

 

Si dans le temps, des mesures d’accompagnement pour les plus vulnérables tels des restaurants communautaires communément appelés “Ede Pèp”, des panniers solidarités et des programmes d’assainissements venaient à leur rescousse, aujourd’hui ils ne sont livrés qu’à eux-mêmes.

 

 

Il est à noter que le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire en Haïti a augmenté, passant de 4,5 millions à 5,6 au cours de la première moitié du mois d’août 2022, soit 45 % de la population qui avait besoin d’actions urgentes du gouvernement contre l’insécurité alimentaire,selon l’organisation des Nations-Unies (ONU).

 

 

 

WMP

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