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Pour un troisième jour de suite, le peuple haïtien crache sa colère, le gouvernement se montre intransigeant

Toutes les activités sont restées paralysées au cours de cette troisième journée de protestations populaires, ce mercredi 14 septembre. À Jérémie, aux Cayes, à Petit-Goave, à Port-au-Prince, au Cap, à Jacmel entre autres, la population a foulé le macadam et a été beaucoup plus aggressive que les premiers jours. Incendie, actes de pillages et de vandalisme, jets de pierre et de bouteilles, ce mercredi a été très mouvementé.

 

 

 

Et voilà un troisième jour où le pays est complètement “lock”. Barricades errigés à plusieurs endroits, pneus enflammés, les rues de Port-au-prince sont devenues ombres d’elles-même. La circulation est inexistante. Toute activité de nature quelconque est restée suspendue. Mais, cette troisième journée est marquée par des manifestations en cascade où des scènes de violences et de pillages ont été enregistrées.

 

 

Plusieurs centaines de citoyens ont parcouru les rues de la commune de Pétion-Ville et ont fait usage de violence pour exprimer leur ras-le-bol. Dans la matinée, des individus ont mis le feu au domicile de André Michel à Thomassain avant de tenter d’envahir les locaux de l’Hôtel Royal Oasis afin de retrouver veinement l’avocat du peuple (avoka pèp la).

 

 

Plusieurs milliers de Petit-Goâviens ont exprimé leur colère, face à la décision du Premier ministre Ariel Henry et son gouvernement d’augmenter les prix des produits pétroliers sur le marché. La foule, en colère, a incendié partiellement le Parquet de la ville et saccagé plusieurs autres entreprises dont des pompes à essence.

 

 

Pour une énième fois, la ville du Cap-Haïtien a été en effervescence où d’innombrables citoyens ont investi les rues pour forcer Ariel Henry, non seulement à se rétracter par rapport à sa décision d’augmenter les prix du carburant, mais aussi pour lui demander de remettre sa démission avant qu’il ne soit trop tard.

 

 

Des mouvements de protestations sont enregistrés partout à travers le pays. Des axes routiers restent bloqués et des barricades sont restées infranchissables. Des banques commerciales telles que Sogebank, Unibank, BNC et Capital bank, plusieurs pompes à essence, des entreprises privées ont essuyé des jets de pierre. D’autres institutions commerciales ont été pillées.

 

 

En guise de réponse, le gouvernement, dans un avis rendu public dans la soirée de ce mercredi, décide officiellement de revoir à la hausse les prix des produits pétroliers. Désormais le gallon de gazoline est fixé à 570 gourdes, celui du diesel à 670 gourdes et il faut dorénavant 665 gourdes pour un gallon de Kerosène.

 

 

 

JB

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