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Dernier hommage à une “digne” Reine et à son “courage”, à Windsor

Un dernier hommage public à la reine Elizabeth II, plus intime, a été rendu lundi 19 septembre dans l’après-midi dans la chapelle gothique de Saint-Georges de son château de Windsor, «là où elle a si souvent prié».

 

 

 

Après ses funérailles grandioses à l’abbaye de Westminster, et un long chemin depuis l’abbaye, le cercueil de la souveraine décédée à 96 ans a fait son entrée au château sous les applaudissements et les larmes d’une immense foule massée depuis le matin autour de la résidence royale, où la souveraine vivait la plupart du temps depuis la pandémie de COVID-19.

 

 

Suivi par le roi Charles III et les trois autres enfants de la reine, ainsi que le prince héritier William et son frère Harry, le corbillard a traversé les allées impeccables du château, au milieu de pelouses fraîchement tondues et couvertes pour certaines de couronnes fleuries envoyées ici par le roi d’Espagne, là par le président français.

 

 

Portée par des grenadiers qui avaient pour l’occasion quitté leur fameux bonnet à poil, la dépouille de la souveraine a grimpé les marches de la chapelle Saint-Georges. Elle a ensuite traversé sous les chants d’un chœur d’hommes la nef remplie d’une assistance recueillie, certains inclinant la tête en signe de respect, avant de rejoindre le catafalque drapé de velours violet.

 

 

Dans ses premiers mots résonnants sous l’imposante voute en éventail, le doyen de Windsor David Conner, a salué les «fruits d’une vie continuelle de service envers la nation, le Commonwealth et le monde entier».

 

C’est «ici, dans la chapelle Saint-Georges où elle a si souvent prié», a rappelé le doyen, que la monarque aux 70 ans, sept mois et deux jours de règne avait souhaité que se tienne une ultime cérémonie, plus intime -avec tout de même quelques 800 personnes – que celle, grandiose, organisée le matin à l’abbaye de Westminster, en présence de nombreux chefs d’État et têtes couronnées.

 

 

La chapelle gothique, datant de 1475, est chère à la famille royale, qui y a célébré de nombreux baptêmes et mariages – comme celui du prince Harry et de Meghan Markle – ou enterrements historiques, à commencer par celui de l’époux de la reine, le prince Philip, en 2021, mais aussi celui de son père le roi George VI le 15 février 1952.

 

 

Chants et prières se sont succédé, faisant vibrer les stalles en bois et les bannières qui y sont suspendues des chevaliers de l’ordre de la Jarretière, avant que le révérend Kenneth Mackenzie ne salue dans une prière la «vie de service, d’amour et de foi» d’Elizabeth II.

 

 

La plupart des détails de la cérémonie avaient été discutés de nombreuses fois avec la reine elle-même, notamment la musique, composée en grande partie par William Harris, l’organiste de la chapelle durant la jeunesse de la monarque, qui lui aurait appris à jouer du piano.

 

 

Après plusieurs chants auxquels ont participé Charles, Harry et William, le sceptre et l’orbe royaux ainsi que la couronne impériale, symboles du pouvoir de la monarchie britannique, ont été ôtés du cercueil dans un silence recueilli, puis placés sur trois coussins violets trônant sur l’autel.

 

 

Le roi Charles a ensuite posé sur le cercueil un drapeau, et le lord-chambellan a brisé son bâton puis l’a placé sur le cercueil de la souveraine, geste symbolique pour signifier la fin de son règne.

 

 

Le musicien personnel de la reine a ensuite joué de sa cornemuse, s’éloignant petit à petit de la chapelle.

 

 

La cérémonie s’est terminée sur un émouvant «God save the King», avant que le cercueil ne disparaisse dans le caveau royal sur la fugue en C mineur de Bach.

 

Une ultime cérémonie, pour les seuls membres de la famille royale, était prévue à 19H30.

 

 

QA

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