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Marie Claire Heureuse Félicité Bonheur Dessalines, une femme qui reste gravée dans l’histoire haïtienne.

Le 8 août 2022 ramenait la 264ème année de commémoration de la mort de l’héroïne haitienne, Marie-Claire Heureuse Félicité Bonheur Dessalines, décédée en 1858. Etant l’un des témoins de la révolution haïtienne, elle demeure parmi les rares femmes à avoir conservé une certaine notoriété dans la société.

 

Durant toute la guerre de l’Indépendance, elle a soigné les blessés et protégé les enfants français. La vie de cette héroïne haïtienne a été distinguée par sa bravoure et sa bienveillance, pendant toute la Guerre de l’indépendance.

Née libre, à Léogâne en 1758, dans une  famille pauvre, Marie-Claire Heureuse avait pour père et mère Guillaume Bonheur et Marie-Sainte Lobelot.

 Son éducation a été très tôt assurée par sa tante, Élise Lobelot, la soeur de sa maman qui était alors  gouvernante chez les religieux de l’ordre de Saint-Domingue.

Jean-Jacques Dessalines était son 3ème et dernier époux. Il l’a rencontrait en 1800, à Jacmel lors du siège de cette ville, grâce à son élégance et surtout sa compassion envers les personnes vulnérables, frappées par la famine.

Comme l’écrit Jasmine Narcisse, par sa force de persuasion, elle parvenait à obtenir du général Jean-Jacques Dessalines, l’un des commandants des troupes assiégeantes de l’époque, l’autorisation d’assister les blessés.

Elle mobilisait un bon nombre de femmes et de jeunes filles issues de Léogâne afin de l’aider à distribuer des provisions alimentaires, des médicaments et divers objets de pansement.

Durant toute la guerre de l’Indépendance, elle a toujours été aux cotés des blessés. Ce fut la première infirmière de l’histoire d’Haïti et l’une des premières connues de l’histoire moderne.

Dotée d’un courage extraordinaire, elle fit montre d’une grande générosité en mettant son savoir et son intelligence pratique au service du bien commun.

Toute sa vie, elle a conservé son humeur, sa douceur, sa charité active, sa force de volonté dans le bien et son élégante simplicité de mœurs. Son premier acte en tant que femme de Dessalines fut de légitimer les enfants adultérins de ce dernier. Elle fit même montre de pitié envers les colons et les Français blancs d’Haïti si bien qu’elle n’hésita pas à sauver un grand nombre d’entre eux.

Armée toujours de bienveillance et de bon cœur, Marie-Claire Heureuse Dessalines s’intéressa au sort des prisonniers. Le 8 octobre 1804, elle fut couronnée par l’archevêque Jean-Baptiste-Joseph Brelle, comme impératrice au côté de son mari.

Le couple Dessalines avait 7 enfants :Marie Francoise, Celestine, Jacques, Jeanne Sophie, Pierre Louis, Albert et Serine chez qui elle a vécu le reste de sa vie.

Après la déposition et la mort de son époux en 1806, l’épouse du Père fondateur de la Nation refusait l’hospitalité d’Henry Christophe. Comme les biens de son conjoint avaient été confisqués, elle a vécu dans la pauvreté à Saint-Marc  jusqu’en août 1843, où on lui accordait une pension de 1.200 gourdes.

Lorsque Faustin Ier devenait empereur d’Haïti, il idéalisait son défunt mari et augmentait sa pension pour manifester son admiration envers elle. Mais Marie-Claire Heureuse, à laquelle cette attitude n’inspirait aucune sympathie, refusait de toucher à l’argent. Elle allait vivre chez sa petite-fille et a connu la pauvreté jusqu’à sa mort dans la nuit du 8 au 9 août 1858 aux Gonaïves, à plus de cent ans.

En hommage à son courage et ses compassions, plusieurs articles ont été rédigés, des écoles publiques à travers tout le pays portent son nom encore aujourd’hui ainsi qu’une grande fondation, la Fondation Marie Claire Heureuse Félicité Bonheur Dessalines.

 

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