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Rareté de carburant et insécurité: Des syndicats de chauffeurs appellent à la grève.

Plusieurs syndicats de chauffeurs de transports en commun dans le Sud ont annoncé trois journées de grève, les 1er, 2 et 3 août prochain en vue de protester contre la rareté de carburant et l’insécurité qui ne cesse d’augmenter dans le département. En conférence de presse le vendredi 29 juillet, le syndicat de chauffeurs de Chantal et de Marsan ont fait appel à un comportement responsable de leurs pairs.

 

Les propriétaires et chauffeurs d’Haïti notamment ceux du grand Sud ont le ras-le-bol contre l’inaction du gouvernement du Docteur Ariel Henry face aux problèmes que connait le pays, ont-ils dit. Le phénomène de l’insécurité et le carburant qui est toujours indisponible dans les pompes à essence, malgré les maintes promesses de l’éxecutif monocéphale, sont les principaux problèmes auxquels ils se trouvent confronter. En conséquence, les syndicalistes ont demandé à tous les chauffeurs de respecter le mot d’ordre de grève lancé pour le début du mois d’août.

 

Par ailleurs, ces chauffeurs ont déploré le prix de la gazoline et du diesel sur le marché informel. Le gallon de la gazoline passe de 250 gourdes à la pompe pour être vendu à 1000 gourdes et le diesel à 750 gourdes. Ils ont indexé les propriétaires des stations d’essences comme principaux responsables de cette situation. “Ils distribuent les produits pétroliers au cours de la nuit aux détaillants qui les revendent à des prix exhorbitants sur le marché noir”, ont rapporté ces chauffeurs.

 

« Nous, les syndicats de chauffeurs de Marsan, Valère, Chantal, Saint-Jean du Sud et Ducis, se mobliserons afin de paralyser le transport en commun les 1er, 2 et 3 août prochain en vue de protester contre la rareté du carburant et la vie chère », a déclaré Cevenès Jean, président du syndicat de chauffeurs de Chantal et de Marsan. Il a appelé la population à supporter les syndicats de chauffeurs à travers des mouvements de manifestation qui doivent bloquer tous les axes routiers menant au département du Sud.

 

Pour sa part, Cadet Rigaud, chauffeur de camionnette, s’est plaint du laxisme des autorités de l’Etat par rapport à cette situation. Les chauffeurs et les passagers n’arrivent pas à s’entendre sur les prix des courses. Ils ont menacé un arrêt de travail jusqu’à ce que le gouvernement entendent leurs voix.

 

Extension sur tout le territoire

 

Joint au téléphone par la rédaction, le président de l’Association des Propriétaires et Chauffeurs d’Haïti (APCH), Mehu Changeux a dit appuyer ce mot d’ordre de grève. Il a invité tous les chauffeurs membres de l’association à observer cet arrêt de travail sur tout le territoire national. Pour lui, le phénomène de l’insécurité et la rareté de carburant ne concernent pas seulement les chauffeurs du Sud mais le pays en général.

 

 

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